Le traité de Kars est signé en octobre 1921 entre la
Turquie kémaliste d'une part et les Républiques
soviètiques de la Transcaucasie dont l'Arménie était
une des composantes, de l'autre.
Avec ce traité celui de Sèvres devient de fait caduc et
l'Arménie cède 60% de son territoire dont la ville
de Kars, la capitale médiévale Ani et le mont Ararat.
Le traité de Lausanne de 1923 reconnait définiti-
vement les frontières actuelles de la Turquie moderne et l'Arménie n'y est pas mentionnée.
Le quotidien L'Arménie soviétique (Sovetakan Hayastan) du 30 janvier 1922. relate le discours du dirigeant
communiste Alexande Myasnikyan, personnage
politique actif au sein de l'URSS naissante en
Biélorussie d'abord et en Arménie ensuite.
"(Applaudissements, ovations et exclamations "Vive le
Lénine arménien)
"L'Arménie soviètique est le seul régime capable
d'établir la paix et pour cela nous sommes allés à
Kars afin de signer un traité de paix et d'amitié avec
les Turcs.
Le gouvernement précédent de la FRA (de la pre-
mière République mai 1918-29 novembre 1920, ndlr)
rêvait d'une Arménie indépendante avec accàs a la
mer. Nous (communistes, ndlr) avons renoncé à cette
bêtise afin d'éviter de futures guerres génocidaires
comme dans le passé.
Avec ce traité de Kars, nous ( i.e.les bolchèviques
expediés de Moscou. ndlr) avons prouvé que nous
pouvons vivre en paix avec nos voisins turcs "
L'histoire se répète mais souhaitons que la locution
sera réfutée suite aux pourparlers actuels entre
Erevan et Ankara visant un traité éventuel , pas bon, mais un supportable voisinage et de non agression.
Surtout souhaitons de ne pas lire des analyses insen-
sées comme en janvier 1922.
Zaven Gudsuz zaven471@hotmail.com
Zaven Gudsuz est diplômé d'économie de l'Université de Nantes en France
photo : D.R.